Week end du 8 octobre 2023 à Ajaccio, un grand rassemblement artistique a été organisé à l'occasion de la semaine d'informations sur les maladies mentales, par plusieurs associations régionales,
soutenues par DUME qui était là en fil rouge pour parler de la bipolarité et instiguer des ateliers sur place, ainsi qu'une exposition d'oeuvre.
France3 Corse était là pour relayer le message.
Grâce à nos précédents programmes culturels menés entre la France et l'Australie, nous avons tissé des liens assez forts avec ce pays et ses habitants.
Nous avons pris contact avec nos homologues australiens concernant ce nouveau volet sur la Bipolarité, et ceux-ci nous ont confié être particulièrement préoccupés, dans ce pays très jeune, par la non compréhension des maladies mentales telle la Bipolarité.
Les femmes et les hommes touchés sont en nombre dans le pays. Et l'inquiétude est grandissante pour le sort donné spécifiquement aux hommes, à qui socialement on interdit la dépression, montrer ses émotions, ses larmes et parfois sa démission.
Cette urgence sociale a obligé des associations, des universités, à créer des pôles d'aide pour ces hommes en difficultés.
Dume souhaite aller travailler en Australie, rencontrer des groupes de personnes bipolaires, pour ensemble créer des œuvres, s'exprimer, pour que chacun sache qu'il n'est pas seul dans cette maladie, pour ramener les émotions dans la société, pour rappeler que pleurer c'est aussi indispensable que rire et beaucoup plus beau que douter.
La réalisatrice Julie Perreard suivra l'artiste DUME au travers de sa vie, de ses complexités, et nous livrera in fine un documentaire de portée universelle, qui servira à désacraliser cette maladie, la faire accepter, la faire comprendre, la faire enfin regarder
"Moi, Dume Paolini, sculpteur et plasticien suis atteint d’une pathologie qui semble inonder la planète. Sans qu’elle n’ai eu le temps d’être comprise.
En 2017 suite à plusieurs mois de profonde dépression, j’ai fini par entrer à l’hôpital dans lequel j’ai été diagnostiqué Bipolaire. J’ai mieux compris pourquoi des années durant j’avais été aussi actif, aussi excessif. Mais j’aimais ces périodes d’euphorie ou tout est possible.
Je n’ai donc pas suivi très longtemps les traitements pensant que j’allais équilibrer tout cela par moi-même, et je n’étais pas conscient que ce que je venais de vivre pendant cinq mois allait désormais faire partie de ma vie.
Je me suis à nouveau lancé dans de grands projets de sculpture avec mes supers pouvoirs. En effet les épisodes maniaques offre la sensation que tout et possible en plus de capacités décuplées.
Et puis je me suis épuisé et suis retombé en 2020 au fond des abysses. Encore cinq mois de douleurs profondes prostré dans le canapé. C’était le moment de tester le traitement le plus adapté, le lithium. Je ne l’ai pas bien supporté et après quelques mois, je l’ai stoppé contre l’avis de ma psychiatre. Je ne me sentais plus moi-même et sans la moindre créativité, je me sentais vide.
Je me suis donc relancé dans la vie sans traitement. J’étais persuadé qu’ayant bien compris le mécanisme des périodes up qui m’épuisaient et me menaient vers les périodes down, il me suffisait de calmer les unes pour stopper les autres. Je me suis surveillé, je me suis écouté et j’ai cru que ce serait suffisant. Mais ma petite folie s’est à nouveau emparé de mon cerveau m’a fait bien vite oublier que je devais freiner des deux pieds et je suis reparti haut, très haut.
Cela fait maintenant neuf mois maintenant que j’ai replongé avec des idées noires comme jamais auparavant. Les traitements n’agissent pas, j’ai peur tous les jours de choisir le chemin le plus court.
C’est la pathologie qui génère le plus de suicide, et l’on en parle peu.
Ce fléau mondial qui concerne des millions de personnes à travers le monde, et qui est encore mal connu et mal soigné, sévit et embarque dans son tourbillon une foule de gens incomprise.
Privés d’anti dépresseurs qui peuvent nous emmener vers ces fameux épisodes maniaques, ils nous faut nous battre sans arme.
D’un coup la honte se mêle à la colère et à la tristesse. Cette maladie qui nous fait exhiber des émotions surabondantes est dérangeante dans une société qui nous oblige à entrer dans des formats d’expression et de conduite.
En tant que sculpteur, je me sens enfin prêt à créer sur ce sujet pour partager."
Photos Wendy Stratford
Première session terminée. Nous déménageons tout dans un autre hangar dans lequel les œuvres vont séjourner quelques mois, le temps d’avoir les autorisations d’installation dans le parc. Mon objectif est de revenir début 2020 pour finir la partie bois de l’objet central et faire toute l’implantation technique.
End of the first session. We are moving everything in another shed for few months, waiting for the application in the town, and permission of the installation in the parc. My targate is to come back begining of 2020 to finish the wood part of the central object and work on the technical implantation.
Le drapeau Corse flotte encore sur Beachport, tout comme la musique Corse a baignée nos journées de travail. Les nageurs sont encore au rendez-vous. Salmon hole est toujours aussi beau, la jetée aussi longue. Et notre groupe de créateurs est encore plein d’élan !
The Corsican Flag is still floating in Beachport as the Corsican music bathed our working days.The swimmers are still at the apointment. Salmon hole is still gorgeous, the jetty so long. And the Beachport Art groupe is still full of energy !
Rénovation du « Wind tap ». Nouvelle partie haute et nouveau cadran, plus quelques menues réparations. Le nid aussi « Nest One » a reçu un nouvel œuf de 90kg. Et pour ce qui est de « Native Vision », un plan de maintenance est lancé pour Janvier prochain. Des fonds du gouvernement par l’intermédiaire du « Country art SA » vont nous aider dans cette tâche.
Renovation of the « Wind tap ». New top and new dial, plus few small repairs. The nest also « Nest One » has received a new 90kg egg. And about « Native vision » a maintenance plan will start next January.
Une pleine page sur nos aventures artistiques!
A full page about our artistic adventures!
Séance photo pour cette dernière semaine dans l'atelier. Une collection est née. Je suis intimement persuadé que ces 9 magnifiques totems et menhirs autour de l'objet central vont donnés lieu à une colossale et merveilleuse installation.
Photo shooting for this last week in the shed. Une collection is borned. I'm sure these 9 gorgeous totems and menhirs around the central object will be a hudge and wonderfull installation.
Certains diront, il écrit, il poste des photos, mais est-il bien là bas?
Some will say, he writes, he posts pictures, but is he there?
J'étais là! I was there!
Keep going, only few days left!
Cà bosse dur!
Everybody works hard!
Enfin, la plupart du temps...
Most of the time...
Un petit pique-nique à l’atelier. A Beachport, ce n’est pas saucisson sec, c’est langouste !
A quick lunch in the shed. In Beachport, no "saucisson sec", it's Cray!
Une petite page d'écriture pout Monica.
A small page of writing for Monica.
Deux belles journées de sculpture intensive avec Deon et le Totem Galet est bien avancé.
Two beautiful days of intensive curving with Deon and the pebble totem is moved forward well.
Malgré les fortes chaleurs, une bonne partie du groupe était présente hier. Tout avance bien et aujourd’hui les ateliers bois commencent. Nous travaillons sur des poutres de jetée dont le bois est très dur et après une centaine d’années dans la mer, elles ont pris du caractère. La montagne s’érode doucement et Wendy fait twister les algues…
Un nouveau menhir en cours, une cabine téléphonique à l’essai, d’étranges formes, d’étranges lumières et toujours une équipe de choc à l’action.
Et le bois est arrivé, encore une poutre de jetée demain et on sera au complet !
New « menhir » in progress, a phone box on approval, strange shapes, strange lights, and still a dynamic team in action !
And the wood is arrived, a jetty timber is still coming tomorrow and we have everything in the shed !
J'étais là! I was there!
J'étais là! I was there!
